Le recyclage du verre – L’utopie du bac FORMES

La commission parlementaire adressée aux enjeux de recyclage et de valorisation locale du verre est maintenant ajournée. La dualité consigne – bac de recyclage a animé une large part des discussions. Et force de constater que la solution de la collecte n’apparaît pas la panacée !

Le lobby de la collecte sélective, appuyé par des interventions médiatisées bien synchronisées, ne convainc pas face à l’argumentaire beaucoup plus structuré des tenants de la consigne, s’appuyant notamment sur des expériences bien concrètes de la portée favorable de la consigne, tout en pointant la performance anémique du recyclage du verre au Québec. En gros la statistique compilée par Recyc-Québec démontre que 72 % du verre a pris le chemin de sites d’enfouissement en 2018. À la clef, la contamination du verre constitue un autre facteur problématique de la voie de la collecte sélective.

Du côté des tenants de la collecte sélective, bien représentés par Éco Entreprises Québec (ÉEQ), on met de l’avant de façon ponctuelle, et ce plus particulièrement lorsque le débat sur la consigne est mis à l’avant-plan, des projets valorisant l’avenue de la collecte sélective. En février dernier, ÉEQ rendait public le bilan du plan Verre l’innovation qui voulait démontrer la possibilité de recycler 100 % du verre de la collecte sélective avec un taux de pureté de 97 %. Plus récemment le 12 août, en amont de la commission parlementaire, l’ÉEQ annonçait la possibilité de transformer le verre du bac en bouteilles en vertu d’une entente de principe avec un fabricant et un conditionneur. Projets à l’œil apparemment intéressants, mais qui n’ont pas vraiment démontré concrètement leur efficacité, contrairement à la consigne.

Équiterre

L’exemple ontarien est particulièrement probant à cet égard. D’ailleurs, au Canada, la tendance est au retrait des contenants de verre et de plastique de la collecte sélective, la majorité des provinces ayant étendu la consigne à tous les contenants de boissons.

Cette tendance ne s’opèrera pas toutefois sans transition au Québec. Comme le soulevait la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante lors de la commission parlementaire, on doit faire appel « au pragmatisme des décideurs ». Néanmoins, la transition vers la consigne semble incontournable et la solution optimale.


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